principes gouvernance bienveillante

Les cinq principes de la gouvernance bienveillante pour la paix et la prospérité.

L’expérience prouve que les gens ne changent pas parce qu’on le leur dit.
Les gens changent parce qu’on met en place les conditions de leur changement.

Il nous faut changer de paradigme, mettre en place un modèle de gouvernance différent de manière à actionner les leviers de la transformation sociétale.

« Une civilisation qui produit beaucoup de connaissances, combien de sagesse produit-elle ? Si elle engendre trop de connaissances et pas assez de sagesse, elle est vouée à l’extinction. »

C’est une question fondamentale que soulève l’écrivain Isaac Asimov et qui est au centre du livre « Libérez votre cerveau ! Traité de neurosagesse pour changer l’école et la société » d’Idriss Aberkane, Editions Robert Laffont, 2016.

Le niveau de connaissances atteint par les citoyens de ce 21e siècle ne nous oblige-t-il pas à organiser et à gérer nos cités, nos États, notre Monde avec un niveau de sagesse plus évolué que ce que nous faisons actuellement ?

C’est ici qu’intervient, en guise de début de réponse, le concept de la « Gouvernance bienveillante ».  Il s’agit d’un profond changement de paradigme que notre civilisation doit introduire dans la conduite des organisations humaines.  Pour y arriver, le courant de pensée de la Fédéralitude propose de s’arrimer à cinq axes opérationnels qui constituent les quatre piliers de la Fédéralitude.

Ce sont des instruments qui permettraient d’instaurer concrètement un cadre opérationnel pour un fonctionnement non-violent qui traiterait à la racine, les maux pointés par le 16e ODD (objectif de développement durable) de l’Agenda 2030 de l’ONU. Nous présentons ces piliers dans la suite du texte.

Principe 1- Gouvernance inclusive et fédératrice (Unité et Autonomie dans la Diversité)

Les humains sont organisés, partout sur la terre, en couples, en familles, en villages, en communes, en villes ou en pays. Ils forment des groupes ou communautés de lignage commun (clans), de langue commune (groupes linguistiques), etc.

Pour garantir la stabilité de ces groupes, les individus tendent à faire converger leurs intérêts particuliers vers un intérêt supérieur et commun. C’est l’intérêt de « leur » nation. Sur le plan géographique, ces nations de diverses formes occupent des territoires de tailles différentes : hameaux, villages, communes, régions, pays, etc.

La diversité caractérise la nature. Elle caractérise la vie.

Un État repose avant tout sur l’ensemble des humains qui vivent dans les limites d’un territoire donné. Le peuple est le socle sociologique de l’Etat. L’État est donc une notion administrative. Il renvoie à une forme juridique et institutionnelle d’organisation politique. Il doit répondre à la nature de sa population.

Si on a un peuple uniforme (même culture), l’Etat unitaire peut convenir.

Si on a un peuple multiculturel (plusieurs cultures), l’Etat fédéral est celui qui répond le mieux au respect de la diversité.

Si on tient compte de cette diversité qui régit naturellement la vie, comment peut-on concevoir l’organisation d’un État de manière centralisée et uniforme ?

N’est-ce pas faire offense à la création que de vouloir homogénéiser des cultures différentes pour les mettre sous la tutelle d’une seule autorité politique ?

Pour la Fédéralitude, l’instrument permettant de respecter la diversité et l’autonomie dans toute organisation c’est « le fédéralisme et la subsidiarité ».

Principe 2- Gouvernance Collégiale et Circulaire (Leadership partagé) 

A l’origine, toutes les sociétés traditionnelles fonctionnaient selon le modèle dit de l’intelligence collective. Puis, la hiérarchie fit son apparition pour diverses raisons.

Les hiérarchies conventionnelles et verticales ont été instaurées artificiellement (faire la guerre, production industrielle, etc.). Elles ont traversé le temps en s’appuyant sur le dogme, l’exploitation de l’ignorance, la peur ou la contrainte. C’est par exemple les hiérarchies qui existent entre un roi et ses sujets, un chef et ses subordonnées. Les rapports de dominant à dominé ou de maître à esclave qui les sous-tendent ont souvent alimenté les injustices et les révoltes.

Ainsi, le modèle hiérarchique vertical s’est imposé à l’humanité depuis quelques millénaires. Mais, l’avènement des nouvelles technologies collaboratives et en réseau tend à favoriser la remise en question du modèle pyramidal et centralisé. Tout simplement, les hiérarchies artificielles sont profondément remises en cause par les générations modernes.

Il y a un désir profond de revenir aux hiérarchies horizontales qui se basent sur le respect, la justice, la bienveillance. Elles produisent la paix et l’amour entre les humains. Elles se sont globalement montrées bénéfiques pour le maintien de la vie sur terre. C’est par exemple, la hiérarchie naturelle qui s’instaure entre les parents aimants et protecteurs et leur progéniture.

La réalisation de ce principe passe par la pratique de « La gouvernance collégiale et de la présidence tournante » dans les organisations. On pourrait parler de « Leadership partagé ».

Principe 3- Gouvernance par la Communication Non-Violente (Démocratie directe et Participative)

Une grande illusion et de grandes désillusions se cachent sous le concept de « démocratie ».

Commençons par la désillusion : en 2018, seulement 20 pays sur 167 étaient considérés comme « Démocratie pleine ».  C’est ce qu’indique « l’indice de démocratie » créé en 2006 par le groupe de presse britannique The Economist Group. Il permet d’évaluer le niveau de démocratie de 167 pays (dont 166 sont des États souverains et 165 sont membres de l’Organisation des Nations unies). Le calcul est fondé sur 60 critères regroupés en cinq catégories.

Et voici le fondement de l’illusion que nous devons collectivement en réalité : la démocratie est le régime du pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.

« Consulter et se concerter avant de prendre les décisions »

La réalisation de ce principe se situe dans l’apprentissage et la pratique des instruments de la démocratie directe et participative et dans les méthodes du management participatif.

Le grand avantage de cette approche serait d’augmenter le niveau de compréhension des populations et leur responsabilisation ainsi qu’un meilleur taux d’adhésion aux décisions d’intérêt général ou collectif.

« Pourquoi la démocratie doit évoluer » 

Le monde est confronté à des défis collectifs liés à l’environnement, aux guerres, aux migrations… les nouvelles générations considèrent que les gens qui décident seuls ou en petits groupes (notamment les politiciens) ont failli dans leur mission de représentation de l’intérêt général.

Partout dans le monde, les nouvelles générations refusent de continuer à laisser gérer leur monde sans rien dire. Ils revendiquent le droit de participer à la prise de décisions concernant leur vie, leur cité, leur pays. Ils se mobilisent, prennent position pour que leur voix soit entendue. Ils militent pour une société plus participative.

Dans tous les domaines de nos sociétés, de l’économie à la politique en passant par l’éducation et la religion, on assiste à de nouvelles exigences qui viennent bousculer les modèles directifs et autoritaires.

Principe 4- Etats à Citoyens-Militaires éduqués à la Paix ou Etats sécuritaires sans Armée 

Pour comprendre les enjeux liés à la force militaire, il est bon de se rappeler cette citation du philosophe Kierkegaard : « la force sans la justice est tyrannique et la justice sans la force est impuissante. »
Plusieurs nations en proie à l’oppression des citoyens se caractérisent par leur difficulté à contrôler la force propre à leur armée dans les situations d’instabilité. La cause réside dans un schéma devenu presqu’une pratique universelle : la délégation totale et exclusive de la fonction de défense à une catégorie incontrôlable de personnes qui font de l’uniforme une source de pouvoir et une rente.

Cette pratique se retrouve dans tous les cas où abondent les violations humaines. L’armée y est au service des intérêts d’une minorité dirigeante au détriment de la majorité dite le « peuple ». Heureusement qu’il existe des exceptions dont on peut s’inspirer pour trouver des solutions pacifiques.

Pour atteindre la finalité contenue dans ce principe, nous mettons à débat plusieurs approches dont deux qui sont avant-gardistes :

  • Le modèle du Costa Rica : un pays sans armée. Ce modèle consiste en l’abolition de l’armée et la reconversion des forces militaires en forces de paix et de sécurité. Il y a plus de 30 pays qui suivent ce modèle aujourd’hui.
  • Le modèle de la Suisse : l’armée de citoyens. Ce modèle consiste en la réduction drastique des effectifs des militaires de métiers et la mise en place d’un corps de citoyens réservistes.

Principe 5- Des Hauts Magistrats désignés par le Parlement 

Une grande illusion et de grandes désillusions se cachent sous le concept de « démocratie ».

Commençons par l’illusion : la démocratie est le régime du pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.

Et voici la désillusion : en 2018, seulement 20 pays sur 167 étaient considérés comme « Démocratie pleine ».  C’est ce qu’indique « l’indice de démocratie » créé en 2006 par le groupe de presse britannique The Economist Group. Il permet d’évaluer le niveau de démocratie de 167 pays (dont 166 sont des États souverains et 165 sont membres de l’Organisation des Nations unies). Le calcul est fondé sur 60 critères regroupés en cinq catégories.

Dans le système proposé par la Fédéralitude, le peuple élit les parlementaires (pouvoir législatif). Le parlement représente donc le peuple. Mais le peuple peut s’opposer aux décisions des parlementaires via des pétitions et des référendums. A tout moment les décisions du Parlement et ceux du Peuple doivent converger. C’est dans ces conditions que le Parlement désigne les membres du Gouvernement ainsi que les Haut Magistrats. La justice est ainsi indépendante des détenteurs du pouvoir exécutif (président de la république, le roi ou le prince). C’est une pratique qui a fait ses preuves dans les pays de démocratie pleine (comme la Suisse).

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